– Conseil national des droits de l’homme d’Egypte –
Dans le cadre de la coopération entre le Conseil national des droits de l’homme et la Délégation de l’Union européenne, le Conseil a organisé une rencontre consultative pour discuter le document de politique publique préparé par le Dr Samah Fawzi, chercheur principal à la Bibliotheca Alexandrina, intitulé « Les voix influentes dans la diffusion de la culture des droits de l’homme ».
La rencontre s’est tenue sous la présidence du professeur Dr Saïd El-Masry, professeur de sociologie à l’Université du Caire, avec la participation du Dr Magdy Abdel Hamid, directeur exécutif du projet de l’Union européenne, et en présence d’un groupe d’experts, de chercheurs et de spécialistes dans les domaines de la culture, des médias et des droits humains. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts du Conseil visant à renforcer la culture des droits humains et à diffuser la sensibilisation sociétale aux principes des droits humains, dans le cadre d’une coopération continue entre le Conseil et l’Union européenne, qui vise à soutenir le renforcement des capacités nationales et le développement de politiques et pratiques favorables aux droits humains en Égypte. À travers ces rencontres, le Conseil poursuit la mise en œuvre de sa vision visant à ancrer la culture des droits humains comme partie intégrante de la conscience collective, et à renforcer son rôle en tant qu’institution nationale indépendante contribuant à l’équilibre entre l’État et la société.
Abdel Hamid a affirmé que cette rencontre s’inscrit dans une série de réunions visant à élaborer des documents de politique publique et à aboutir à des recommandations présentées aux décideurs afin de soutenir la diffusion de la culture des droits humains. Il a indiqué que sa tenue coïncide avec la préparation du Conseil à sa session de classification, laquelle représente une étape importante pour consolider son indépendance et renforcer sa place institutionnelle, précisant que le Conseil travaille à développer ses mécanismes internes afin d’assurer une performance plus efficace et de renforcer la confiance des citoyens en son rôle de médiateur entre l’État et la société civile.
Fawzi a présenté les axes du document de politique publique, soulignant que la diffusion de la culture des droits humains ne s’accomplit pas par des slogans mais par la construction d’une conscience sociale et institutionnelle continue, et que certaines pratiques et héritages culturels peuvent affaiblir l’efficacité des législations, ce qui nécessite une confrontation intellectuelle parallèle à la réforme juridique. Il a insisté sur le fait que les médias, le discours religieux et les intellectuels constituent les voix les plus influentes dans la conscience des droits humains, appelant à développer un discours médiatique responsable qui unifie les concepts et renforce les valeurs de dignité et de citoyenneté. L’interaction des participants avec le document a abouti à un ensemble de recommandations parmi lesquelles : l’intégration de la culture des droits humains dans l’éducation et les médias, la création d’un observatoire national pour suivre la mise en œuvre des lois et des engagements de l’État, le soutien aux institutions religieuses dans l’adoption d’un discours unifié sur les droits humains, l’encouragement du contenu artistique et médiatique promouvant les valeurs humaines, la contextualisation des concepts de droits humains dans un contexte égyptien réaliste proche du citoyen, et l’utilisation des technologies modernes et de l’intelligence artificielle pour suivre le discours sociétal et renforcer la conscience des valeurs liées aux droits de l’homme.
