L’Avocat du Peuple condamne fermement l’intensification des intimidations et des menaces à l’encontre des représentants des médias

– Avocat du Peuple de la République de Moldavie –

Ces derniers jours, l’espace public a été marqué par une escalade inquiétante des cas d’intimidation, de harcèlement et de menaces à l’encontre des journalistes et d’autres acteurs des médias. Les faits récents, impliquant des représentants de diverses formations politiques dans des comportements de dénigrement, d’attaques verbales ou de pressions sur la presse, reflètent une tendance dangereuse de discrédit systématique du rôle des médias dans une société démocratique. Cette situation est d’autant plus alarmante dans le contexte des prochaines élections parlementaires, où une presse libre et indépendante est essentielle pour garantir la transparence et une information correcte du public. De telles actions peuvent avoir pour effet d’intimider les journalistes et de limiter leur capacité à rendre compte objectivement de l’activité politique.

Dans ce contexte, l’Avocat du Peuple, Ceslav Panico, exprime sa préoccupation face aux actions qui portent atteinte aux droits fondamentaux des journalistes et sapent la liberté d’expression ainsi que l’accès du public à des informations d’intérêt général.

De tels comportements — d’autant plus graves lorsqu’ils proviennent de personnalités publiques ou de représentants de partis politiques — ne peuvent être tolérés dans un État de droit. Les intimidations, pressions et représailles contre la presse doivent être traitées avec le plus grand sérieux, en tant qu’attaques contre les principes et mécanismes démocratiques. Le manque de réaction face à ces pratiques risque de les banaliser et de contribuer à l’instauration d’un climat d’autocensure.

L’Avocat du Peuple rappelle que, selon les normes internationales en matière de droits de l’homme, la sécurité des journalistes est une condition essentielle à l’existence d’une presse libre et à la garantie de la liberté d’expression. L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques consacrent ces droits, et l’État a l’obligation de créer un environnement permettant leur exercice effectif.

La presse n’a pas seulement la responsabilité d’informer le public, mais aussi le droit légitime de surveiller l’activité des autorités et d’enquêter sur des sujets d’intérêt public. Même si certaines informations peuvent être critiques ou dérangeantes, elles ne justifient en aucun cas des représailles ou des actes d’intimidation à l’égard des journalistes.

L’Avocat du Peuple exprime sa solidarité avec tous les journalistes qui exercent leur profession de manière responsable et professionnelle, souvent dans des conditions difficiles. Il condamne fermement toute tentative de réduire au silence les voix critiques et appelle les représentants des formations politiques, les autorités publiques et les fonctionnaires à cesser toute forme d’intimidation, de dénigrement ou de pression sur la presse.

Par ailleurs, l’Avocat du Peuple demande aux institutions de l’État de respecter leurs obligations légales et internationales en matière de protection des journalistes et d’assurer une enquête rapide et efficace sur les cas de harcèlement, d’intimidation et de menace. Les personnes responsables doivent être tenues pour comptables de leurs actes, quel que soit leur statut.

En conclusion, l’Avocat du Peuple, Ceslav Panico, lance un appel à tous les acteurs de la vie publique à faire preuve de responsabilité envers la liberté de la presse, à respecter l’indépendance des médias et à contribuer au maintien d’un climat favorable à l’exercice libre et sécurisé du journalisme.

2025-07-30T14:46:01+02:00
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