Communiqué du CNDH sur l’EPU

– Conseil National des Droits de l’Homme d’Egypte –

Le CNDH valorise les recommandations internationales sur les DH en Egypte, et affirme son engagement à promouvoir la coopération en la matière, à l’échelle local et international

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a participé à la session d’adoption des résultats de l’Examen périodique universel (EPU) sur la situation des droits de l’homme (DH) en Égypte, tenue dans le cadre de la 59e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH), à Genève.

Le CNDH valorise les recommandations présentées à l’Égypte, a affirmé le président du Conseil, ambassadeur Mahmourd Karem, dans une allocution prononcée durant cette session, réitérant l’importance de les mettre en œuvre effectivement, et de les considérer comme une véritable opportunité pour promouvoir l’engagement de l’État égyptien au système des droits de l’homme et pour enraciner l’approche de la transparence et du rendement des comptes.

Le CNDH a expliqué que les législations régissant les libertés publiques, notamment la liberté d’opinion et d’expression et la liberté de réunion pacifique, devraient continuer à évoluer pour être en phase avec les dispositions de la Constitution égyptienne et les normes internationales pertinentes. Le Conseil a également mis l’accent sur la nécessité de permettre à la presse et aux médias d’exercer librement leurs activités dans un espace civique sûr, conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi, ce qui assure la libre circulation de l’information et favorise un climat de diversité et de pluralisme.

Dans le même contexte, le CNDH a affiché son soutien à la révision de la peine de mort, afin de garantir qu’elle ne soit appliquée que pour les crimes les plus graves, tout en garantissant le respect des normes d’équité des procès. Il a également appelé à une révision approfondie du Code de procédure pénale afin d’adopter une approche plus globale en traitant les allégations de torture, ce qui renforce à la suite la culture de la non-imputation et de la responsabilisation.

Le CNDH a affirmé l’importance de développer le système de la justice pénale, notamment en réduisant les périodes de détention provisoire et en s’efforçant à activer les mesures alternatives juridiques disponibles, une question déjà avancée dans le document présenté par le CNDH, durant les sessions du Dialogue National (DN) et a exigé la nécessité d’un contrôle judiciaire efficace des lieux de détention et d’imposer des sanctions face aux violations commises.

Le CNDH a recommandé de prolonger la Stratégie nationale des droits de l’homme (SNDH) jusqu’en 2030, à condition que cette deuxième phase inclut des mécanismes précis de mise en œuvre et des indicateurs quantitatifs et qualitatifs mesurables, et ce en partenariat étroit avec le gouvernement, le Parlement, l’autorité judiciaire et les organisations de la société civile (OSC), afin de garantir une évaluation continue et un développement institutionnel efficace.

Le CNDH a également affirmé l’importance d’amender sa propre loi de création, afin de renforcer son indépendance et de répondre aux observations formulées précédemment par le Comité d’accréditation, précisant avoir déjà soumis un rapport officiel qui passe en revue les efforts et les mesures prises pour préserver son indépendance et son efficacité en tant qu’institution nationale indépendante.

Le CNDH a réitéré l’importance de créer une Commission nationale indépendante de lutte contre la discrimination, une proposition qu’il avait déjà formulé dans le cadre de sa vision visant à promouvoir les principes d’égalité et d’équité et à permettre aux groupes marginalisés d’exercer leurs droits sur un le même pied d’égalité.

L’ambassadeur Karem, a conclu, en soulignant la nécessité de poursuivre le développement des cadres législatifs et institutionnels liés aux DH, conformément aux normes internationales et aux engagements de l’Égypte. Il a noté que le Conseil national des droits de l’homme continuera à formuler des recommandations objectives et à coopérer avec les différents partenaires aux échelons local et international, pour aller de l’avant dans ce processus. Il a souligné que la participation de l’Égypte au mécanisme d’Examen périodique universel (EPU) représente une réelle opportunité pour renforcer une culture des droits de l’homme et d’accumuler des progrès au niveau de ce dossier national vital.

2025-07-03T17:40:50+02:00
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