
– Conseil national des droits de l’Homme d’Egypte –
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) d’ Égypte connaît actuellement une transition majeure dans sa direction, reflétant son engagement constant en faveur de la réforme institutionnelle et du renouveau générationnel.
L’Ambassadrice Mouchira Khattab a officiellement présenté sa démission de la présidence du Conseil, et a été remplacée par l’Ambassadeur Mahmoud Karem, qui occupait auparavant le poste de vice-président.
S.E Ambassadeur Karem dispose d’une vaste expérience dans le domaine des INDH et maîtrise pleinement le système international des droits de l’homme, y compris les mécanismes de rapport et les exigences de conformité aux Principes de Paris.
Sa précédente fonction en tant que Secrétaire général du Conseil (2010–2013) témoigne de son engagement constant en faveur du renforcement de l’indépendance institutionnelle, de l’efficacité et de l’alignement du Conseil en vertu des normes internationales des droits humains.
Parallèlement, le Secrétaire général S.E Ambassadeur Fahmy Fayed, qui a passé une longue période au service de l’institution a également quitté ses fonctions.
Dans un tournant majeur, le CNDH a nommé Dr Hany Ibrahim au poste de Secrétaire général. Âgé de 47 ans, il représente un changement générationnel à ce poste stratégique, et sa nomination est considérée comme une orientation majeure vers l’avenir, en harmonie avec les ambitions du Conseil à devenir plus dynamique, réactif et attentif à l’évolution de la scène des droits de l’homme en Égypte comme à l’étranger.
Avant d’assumer cette nouvelle fonction, Dr Ibrahim était déjà une figure marquante du CNDH étant un de ses membres et notamment président du mécanisme des plaintes, où il supervisait des canaux essentiels pour la participation citoyenne.
Entre 2012 et 2024, il a été Directeur général de Participatory Development Solutions (PDS), un cabinet de conseil de premier plan spécialisé dans la participation civique, la gouvernance et le développement social dans la région MENA. Et durant cette même période, il a également présidé le conseil d’administration d’Al-Mahrousa pour le développement et la participation, une ONG égyptienne distinguée dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies, où il a défendu des initiatives de développement communautaire et d’autonomisation des jeunes.
Dans son parcours professionnel , figure nombre postes de direction au sein d’institutions nationales et internationales. Il a collaboré avec l’USAID, CARE International, Catholic Relief Services (CRS) et l’International Republican Institute (IRI), agence fondée par le Congrès américain pour le renforcement des institutions démocratiques à l’échelle mondiale. Ces fonctions témoignent de son expertise en matière de gestion de subventions, de participation des jeunes, de gouvernance et de développement politique.
Au niveau du secteur public égyptien , Dr Ibrahim a apporté une contribution significative en tant que conseiller pour la coopération internationale et la mobilisation des ressources auprès de la ministre de la Solidarité sociale (2008–2010), puis en tant que conseiller politique auprès du Parlement égyptien (2017–2020), où il a travaillé sur la réforme institutionnelle et la modernisation législative.
Le parcours académique de Dr Ibrahim est à mettre en considération, étant titulaire d’un doctorat en droit et économie de l’environnement (2025) de l’Université Ain Shams, d’un master en politiques publiques de l’Université américaine du Caire (2009), d’une bourse de l’Université Stanford dans les domaines du développement, de la démocratie et de l’État de droit (2010), ainsi que d’un diplôme en médiation et gestion des conflits délivré par le Zurich Institute for Security Studies et Swiss Peace (2019).
Cette combinaison riche entre expérience de terrain, expertise en politiques publiques et ouverture internationale dote le Dr Ibrahim des compétences nécessaires pour donner le coup d’envoi d’une nouvelle ère pour le Conseil. Sa nomination incarne non seulement une transition générationnelle, mais aussi un engagement clair en faveur du professionnalisme, de l’innovation et d’une pratique inclusive des droits de l’homme.
Pour conclure, le CNDH amorce un nouveau chapitre de son histoire, en alliant l’expérience et la volonté et la capacité du renouveau pour revitaliser son mandat, renforcer son lien avec le public et accroître son efficacité dans la promotion et la protection des droits de l’homme en Égypte.