
– Médiateur de la République du Kosovo –
Compte tenu de la situation récente dans la municipalité de Pristina concernant la gestion des déchets, ainsi que du risque réel que cela représente pour la sécurité et la santé publique des citoyens, l’Ombudsman a invité le maire de Pristina, M. Përparim Rama, ainsi que la direction de l’entreprise « Pastrimi ».
L’objectif de cette réunion était pour l’Ombudsman d’entendre les parties concernées et de mieux comprendre comment les droits des citoyens sont bafoués par les problèmes survenus entre les parties en lien avec la gestion des déchets dans la capitale.
À la dernière minute, des représentants de la municipalité ont annoncé qu’ils ne pouvaient pas participer à la réunion, ce que l’Ombudsman considère comme un prétexte injustifié. L’Ombudsman juge cette position comme un manque de respect envers son institution et y voit une irresponsabilité totale de la part des représentants municipaux vis-à-vis des intérêts et préoccupations des citoyens de Pristina, ainsi que des plus de 800 employés de l’entreprise concernée.
Lors de cette réunion, le directeur général de « Pastrimi », M. Petrit Reçica, a présenté des arguments ainsi que des documents et preuves démontrant l’existence d’un règlement en vigueur, approuvé par l’Assemblée municipale de Pristina, mais que la municipalité ne met pas en œuvre. Cette non-application du règlement aurait conduit l’entreprise « Pastrimi » au bord de la faillite.
Compte tenu des nombreux problèmes exposés par la direction de la KRM « Pastrimi » (incapacité de verser les salaires aux employés, absence d’approvisionnement en carburant pour les camions, etc.), l’Ombudsman a décidé, à ce stade de l’enquête, de ne pas se prononcer davantage, en attendant d’auditionner l’autre partie, en l’occurrence la municipalité de Pristina, afin de pouvoir ensuite adopter une position définitive.
Il est évident que dans une telle situation, les employés ainsi que les citoyens de la municipalité subissent de graves préjudices, la ville étant exposée à un risque épidémique croissant, mettant en danger la santé publique.
L’Ombudsman rappelle qu’il appartient avant tout à la municipalité de Pristina de trouver une solution à cette situation, celle-ci ayant également l’obligation de fournir aux citoyens des services de qualité et dans les délais requis.
Dans les prochains jours, l’Ombudsman tentera une nouvelle fois de rencontrer le maire de Pristina afin d’éclaircir l’ensemble de cette situation, et envisage également d’endosser un rôle de médiateur pour aider à résoudre ce problème.