
– Défenseur des droits de l’Homme de la République d’Arménie –
Message de la Défenseure des droits de l’Homme de la République d’Arménie, Mme Anahit Manasyan, à l’occasion du 110e anniversaire du génocide arménien
« Aujourd’hui, le monde civilisé commémore les victimes sacrées du premier génocide du 20e siècle, le Mets Yeghern.
Au début du siècle dernier, les Arméniens vivant dans l’Empire ottoman ont été soumis à des crimes de masse organisés : meurtres brutaux, déplacements forcés et souffrances inhumaines.
Malgré l’amélioration continue des cadres de protection des droits de l’homme, les droits des personnes ayant été déplacées de force de leurs foyers natals et ayant subi des souffrances inhumaines n’ont pas encore été restaurés.
Il convient de garder à l’esprit que l’impunité pour de tels actes engendre malheureusement de nouveaux crimes. Il existe de nombreux exemples dans le monde qui confirment ce fait. En 2023, nous avons été témoins du déplacement forcé de l’ensemble de la population arménienne du Haut-Karabagh et de diverses manifestations de crimes, de cruauté et de mauvais traitements à leur encontre. Malheureusement, même aujourd’hui, la haine ethnique, y compris la politique d’arménophobie, qui crée un terreau fertile pour le génocide et les crimes contre l’humanité, est toujours une réalité.
Je tiens à souligner qu’il est nécessaire d’unir tous les efforts pour prévenir de tels crimes dans le monde civilisé moderne et de mettre en œuvre des politiques appropriées dans cette direction.
La mise en place de structures efficaces pour lutter contre de tels crimes devrait être à l’agenda de chacun de nous.
Le crime de génocide n’a aucune justification et ne peut en avoir. Il a des conséquences irréversibles pour l’ensemble de l’humanité et pour tout le système de protection des droits de l’homme.
Aujourd’hui, nous baissons la tête en mémoire des victimes sacrées du génocide arménien et réaffirmons notre engagement à condamner ce crime, restaurer la justice et prévenir de tels actes. »