– Protecteur du citoyen –
Abus financier, maltraitance financière ou matérielle, exploitation économique… toutes ces expressions renvoient à une même réalité.
On parle d’abus financier lorsqu’une personne de confiance tire un avantage économique d’une autre personne, à ses dépens.
Les aînés plus à risque
Tout le monde peut être victime de maltraitance financière, mais les personnes vulnérables, dont les personnes aînées, sont les plus touchées. Cela peut s’expliquer par :
- Un patrimoine accumulé;
- Un déclin des capacités cognitives, physiques ou fonctionnelles;
- Une dépendance physique, émotive, sociale ou fonctionnelle envers une autre personne;
- L’isolement social ou un réseau de soutien limité.
Reconnaître un abus financier
L’abus financier peut prendre différentes formes, notamment :
- Un chantage émotif pour obtenir une somme d’argent ou un bien de valeur;
- Une pression pour modifier un testament, faire un achat ou signer un contrat;
- Des transactions bancaires (achats ou virements) faites sans autorisation;
- Des emprunts non remboursés;
- Un usage abusif d’une procuration;
- Une gestion des avoirs qui n’est pas dans l’intérêt de la personne ou qui la prive de biens ou de services nécessaires.
Plusieurs formes d’abus financier constituent des crimes, mais peu d’entre eux sont dénoncés.
Un phénomène silencieux
La plupart du temps, la personne qui commet l’abus est bien connue de sa victime. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’une connaissance, d’un conjoint ou d’un ex-conjoint.
Plusieurs aînés victimes n’osent pas se plaindre, craignant les conséquences possibles : abandon, négligence, menaces ou représailles. De plus, les personnes vulnérables ne sont souvent pas en mesure de porter plainte elles-mêmes. Elles peuvent aussi ne pas être conscientes de l’exploitation qu’elles subissent. L’abus peut alors passer inaperçu aux yeux de l’entourage.
19/06/2023 Lien vers l’article originel