Retour sur la seconde partie de l’auto-évaluation par les membres de l’AOMF de leur travail relatif aux droits de l’enfant à l’occasion de la journée internationale de l’Enfant africain

– Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie –

Chaque année, le 16 juin, la Journée Internationale de l’Enfant Africain est célébrée dans toute l’Afrique et à travers le monde. Cette journée spéciale, qui commémore le massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime de l’apartheid, met en lumière les droits des enfants africains, tout en reconnaissant leurs défis uniques et en promouvant leurs droits. L’Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF) se joint à cette célébration en soulignant l’importance de protéger les droits des enfants africains et en appelant à des actions concrètes afin de protéger leurs intérêts.

La Journée Internationale de l’Enfant Africain nous rappelle l’importance de garantir l’inclusion et l’égalité pour tous les enfants. Les institutions membres de l’AOMF ont tous un rôle crucial à jouer dans la promotion des droits de l’enfant.

Cette journée est donc l’occasion de revenir sur la deuxième partie de l’autoévaluation par les Médiateurs de leur travail relatif aux droit de l’enfant qui a été réalisée fin 2022. Pour rappel, l’auto-évaluation s’est fondée sur un cadre de référence publié par l’AOMF en 2019, visant à évaluer la mesure dans laquelle les institutions intègrent la dimension des droits de l’enfant. Au total, 33 institutions membres de l’AOMF ont été sensibilisées à l’utilisation de l’outil que constitue le cadre de référence, soit environ 60% des membres (entre la première et la deuxième partie).

Différentes thématiques ont été abordées au cours de cette deuxième partie.

La participation des enfants au travail de l’institution

Deux tiers des institutions ayant participé à l’auto-évaluation mènent des actions régulières ou ponctuelles. Cependant, parmi ces 2/3, seulement 1/3 a mis en place des mécanismes afin de permettre aux enfants de participer au travail de l’institution.

De ce fait, il est recommandé aux institutions membres de souligner les différents rapports remis aux pouvoirs publics. Il est aussi recommandé d’adopter des plans stratégiques et de prévoir des actions concrètes pour les droits de l’enfant en s’assurant que l’institution dispose de personnel formé en droits de l’enfant, ou prévoir une formation adéquate le cas échant. Enfin, il est recommandé des évaluations régulières de la mise en œuvre des plans stratégiques.

Les enquêtes et plaidoyer

La grande majorité des institutions ayant participé à l’auto-évaluation déclarent réaliser des enquêtes sur les violations des droits de l’enfant.

Il est donc recommandé aux institutions membres de l’AOMF d’utiliser des situations concrètes de violations de droits de l’enfant pour sensibiliser et influencer les décisions.

Les partenariats

Les deux-tiers disent travailler en collaboration avec des organisations de la société civile, que ce soit de manière ponctuelle pour certains événements ou de manière plus structurée à travers des partenariats.

De ce fait, il est recommandé aux institutions membres d’identifier des acteurs ayant des objectifs similaires afin de développer des partenariats tout en préservant l’indépendance de l’institution.

La communication et sensibilisation

Un peu plus de la moitié des institutions déclarent avoir une stratégie de communication qui inclut les droits de l’enfant, mais seules 5 d’entre elles ont une stratégie complète avec les ressources nécessaires à sa mise en œuvre.

Il est donc recommandé de s’assurer que les droits de l’enfant sont considérés dans la stratégie de communication de l’institution, et que des actions de communication adaptées aux enfants comprenant notamment des outils et canaux adaptés aux enfants, soient mis en place.

Le processus de rapport au Comité des droits de l’enfant de l’ONU

L’implication des ombudsmans et médiateurs ayant participé à l’auto-évaluation dans le processus de rapport au Comité des droits de l’enfant de l’ONU apparaît limitée. Près des deux tiers des institutions n’ont pas soumis de rapport indépendant ni contribué au rapport étatique.

Les recommandations sont donc de soumettre un rapport alternatif au Comité des droits de l’enfant, en y faisant un suivi régulier. Si les ressources sont  limitées pour l’institution Il serait toujours possible de s’associer avec d’autres institutions indépendantes pour élaborer un rapport commun.

Retrouver la cartographie des données de la seconde partie de l’auto-évaluation par les membres de l’AOMF de leur travail relatif aux droits de l’enfant en cliquant ici.

Retrouvez les engagements et recommandations dans le cadre de l’autoévaluation en cliquant ici.

La célébration de la Journée Internationale de l’Enfant Africain est l’occasion de réaffirmer notre engagement envers les droits des enfants.

Retrouvez les outils de sensibilisation :

 

16/06/2023

2024-10-14T15:39:55+02:00
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