– Síndic – Défenseur des personnes –
D’anciens élèves de l’école ont fait état d’abus sexuels qui auraient été commis par des enseignants membres de la congrégation.
Les abus sexuels n’ont pas été traités de manière adéquate par les institutions
Suite à des déclarations et des plaintes d’anciens élèves de l’école des Jésuites Casp, décrivant des comportements inappropriés et des abus sexuels présumés de la part de membres de la congrégation qui étaient enseignants entre les années 1970 et 2000, le Síndic a ouvert une action d’office.
Selon les informations dont dispose l’institution, l’un des jésuites a été démis de ses fonctions en 2005, à la suite d’actes inappropriés signalés par une famille. Il existe également des déclarations de victimes présumées qui expliquent qu’à l’époque, elles ont informé la direction et le personnel enseignant du comportement de cette personne sans que le centre n’intervienne. Par la suite, d’autres plaintes ont été recueillies concernant d’autres enseignants de l’école.
Dans le cadre de cette action, le Síndic a contacté le Consortium éducatif de Barcelone et la congrégation propriétaire de l’école pour savoir quelles mesures sont prises pour clarifier les faits, écouter les personnes affectées et savoir s’il y a eu d’autres cas. Elle s’intéresse aux résultats de ces actions et, si les faits sont confirmés, le Síndic souhaite savoir s’il est prévu de concevoir des actions et des politiques visant à réparer les dommages subis par les victimes et à éviter que de telles situations ne se reproduisent.
Parallèlement, le Síndic a pris contact avec l’association des anciens élèves de Casp et le groupe d’anciens élèves qui se sont mobilisés ces dernières semaines pour dénoncer les faits, dans le but de mettre l’institution à leur disposition.
Malgré l’existence de certaines lois protégeant les mineurs, ce n’est qu’en 1989, avec la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, qu’ils ont été reconnus comme sujets de droits et non plus seulement comme objets de protection.
Dans ce contexte, la Síndica s’inquiète du fait que, malgré la prise de conscience collective actuelle, toutes ces situations n’ont pas été mises en lumière et n’ont pas fait l’objet d’une prise en charge adéquate par les institutions.
En 2019, l’institution a déjà mis en place une commission de réparation et de prévention des abus sexuels dans l’Église catholique dans le domaine de l’éducation, suite à l’accumulation de cas touchant plusieurs ordres religieux. Avec l’ouverture de cette action d’office, l’institution du Síndic de Greuges évalue la possibilité de la réactiver, en collaboration avec le Défenseur du peuple.
Dans ce sens, en mars 2022, le Congrès des députés a approuvé la création d’une commission consultative chargée d’étudier et de préparer un rapport sur les abus sexuels dans l’Église et en a confié la direction au Défenseur du peuple.
Traduction non officielle 13/06/2023 Lien vers l’article originel