– Office de la Protection du citoyen –
Ce lundi 20 juin marque la Journée mondiale des réfugiés, commémorée cette année sous thème « Le droit à demander d’asile ». Question d’attirer l’attention des gouvernements sur l’impossibilité de refouler dans leur pays d’origine des hommes et des femmes dont leur vie est exposée et leur liberté menacée.
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Institution étatique et indépendante de promotion et de protection des droits humains, encourage les gouvernements de la région à remplir, sans discrimination, leurs obligations internationales au regard des droits de l’homme et celui des réfugiés conformément aux dispositions de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 28 juillet 1951. L’OPC les appelle à cesser les déportations massives des Haïtiens, en quête de bien-être et de sécurité. Il note, entre autres, pour la période allant de septembre 2021 à mai 2022, environ vingt six mille (26 000) Haïtiens sont refoulés des États Unis d’Amérique (USA). Près de neuf mille (9 000) autres déportés de la République Dominicaine pour le seul mois de mai.
En dépit de la détérioration de la situation socio-politique, Haïti accueille des réfugiés et des demandeurs d’asile venant de différentes régions du monde. L’OPC saisit l’occasion pour saluer l’engagement du bureau du Haut Commissariat des Nations-Unies en Haïti pour les Réfugiés pour son appui technique permettant au Gouvernement haïtien de consentir des efforts à la suite d’un accord conclu en octobre 2014. Une assistance est accordée aux demandeurs d’asile et aux réfugiés en vue de répondre aux besoins primaires tels que la santé, le logement et la nourriture. Plusieurs réfugiés reconnus dans des pays tiers et partenaires ont été réinstallés. Toutefois, le cadre juridique doit être renforcé.
Parallèlement, entre le 24 avril et le 20 mai 2022, la vague d’affrontements entre les bandes armées au nord de la capitale de Port au Prince a provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes contraintes de fuir leur domicile afin de se réfugier, dans des familles d’accueil pour la plupart, ou dans des camps de fortunes. Selon les données officielles, plus de 16 800 déplacés incluant des personnes appartenant à des groupes vulnérables ont été identifiés. Martissant, Fontamara, Croix-des-Bouquets, Pernier, Bel-Air, bas-delmas et la plaine du cul-de-sac sont parmi les zones les plus affectées. Certains sont réfugiés. D’autres ont choisi de laisser le pays de façon clandestine.
L’Office de la Protection du Citoyen appelle au soutien et à la solidarité de la communauté internationale, particulièrement les pays de la région, en faveur des Haïtiens qui tentent d’entrer chez eux fuyant la situation économique et sécuritaire. La situation de ces déplacés internes vivant dans des conditions d’extrême vulnérabilité et exposés à toutes formes de violence et d’exploitation nécessite aune attention spéciale et urgente des autorités.
30/06/2022 Lien vers l’article originel