– Médiateur Fédéral Belge –
Ces 27 et 28 avril, les médiateurs des différents pays de l’Union européenne se sont réunis pour discuter de l’impact de la guerre en Ukraine et des effets persistants de la crise du coronavirus. La conférence du réseau européen des médiateurs était organisée par la Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, et la Défenseure des droits de France, Claire Hédon.
Ukrainiens en Belgique
Les médiateurs ont examiné les différentes initiatives mises en place dans leur pays pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens et les éventuelles améliorations à y apporter. Ils ont réaffirmé leur soutien à la commissaire aux droits de l’homme d’Ukraine, Liudmyla Denisova.
En Belgique, les autorités, que ce soit l’Office des étrangers, Fedasil ou les mutuelles, fournissent de gros efforts pour aider les Ukrainiens le plus rapidement possible. Jérôme Aass et David Baele, les médiateurs fédéraux, ont récemment rencontré la commissaire aux droits de l’homme d’Ukraine et visité avec elle le centre d’enregistrement situé au Palais 8 de Brussels-Expo (Heysel).
Digitalisation des services publics
Les médiateurs ont également discuté de la digitalisation des services publics qui s’est fortement accélérée dans toute l’Europe avec la crise du coronavirus. Comme d’autres médiateurs européens, nous recevons des plaintes à ce sujet et nous constatons que la relation entre les citoyens et les services publics est mise sous pression.
Contacts essentiellement numériques, procédures administratives modifiées, lignes téléphoniques parfois surchargées… Certaines catégories de personnes rencontrent de grandes difficultés pour avoir accès aux services publics. C’est le cas particulièrement des personnes issues de groupes vulnérables : personnes âgées, personnes à faibles revenus ou en situation de handicap, personnes disposant de peu de compétences numériques…
Internet comme droit fondamental
Lors de la conférence, nous avons partagé notre plaidoyer pour que les services publics prévoient toujours des alternatives aux canaux numériques et qu’ils conservent une place pour le contact direct et humain.
Nous avons recommandé au Parlement fédéral de reconnaître l’accès à l’internet comme un droit fondamental et de l’inscrire dans la Constitution. Ce serait un premier pas en vue d’aider tous les citoyens à accéder à internet et de réduire ainsi la fracture numérique.
09/05/2022 Lien vers l’article originel