
– Défenseur des droits de l’Homme de la République d’Arménie –
Des plaintes ont été adressées au Défenseur des droits de l’homme M. Arman Tatoyan par des journalistes accrédités à l’Assemblée nationale d’Arménie, ainsi que par des organisations journalistiques, concernant les restrictions sur les activités professionnelles des journalistes à l’Assemblée nationale à partir du 2 août. Le Défenseur des droits de l’homme a initié des études à partir de cette date sur la question.
Des discussions ont eu lieu entre le Défenseur des droits de l’homme et le Président de l’Assemblée nationale, ainsi qu’entre le personnel des deux institutions. Les questions ont également été discutées avec les journalistes accrédités à l’Assemblée nationale, et les normes et expériences internationales ont été étudiées.
La déclaration du 3 août des ONG de journalistes, ainsi que la discussion du 4 août entre le Président de l’Assemblée nationale et les journalistes ont été considérées comme importantes au dossier. Il a été expliqué que les restrictions imposées aux journalistes faisaient partie des règles de sécurité mises en place sur le territoire et dans le bâtiment de l’Assemblée nationale. Il a également été révélé que les discussions avec les journalistes ou les organisations journalistiques n’ont pas eu lieu avant l’approbation et la mise en place des règles de sécurité.
En conséquence, la position du Défenseur des droits de l’Homme concernant les restrictions au travail professionnel des journalistes à partir du 2 août est la suivante :
1.L’essence des plaintes et des appels d’alarme est que, depuis le 2 août, les journalistes et les cameramen n’ont pas le droit d’entrer dans le nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale, de s’approcher des bureaux des députés et des groupes parlementaires, et de réaliser des interviews dans les couloirs et les halls.
Le personnel du service de sécurité de l’Assemblée nationale interdit aux journalistes de prendre des vidéos et des photos dans les zones où ils se trouvent et exercent leurs fonctions. Ils ne fournissent pas les raisons pour lesquelles ils interdisent la circulation des journalistes dans ces zones spécifiques du bâtiment de l’Assemblée nationale.
2. Selon les règles de sécurité en vigueur, il devrait y avoir une zone de contrôle spécifique, où il sera interdit aux journalistes accrédités d’effectuer leur travail professionnel.
En outre, les zones de contrôle spécifiques comprennent la salle de séance de l’Assemblée nationale, le bureau et la salle de réception du président de l’Assemblée nationale, ainsi que d’autres salles où l’entrée n’est autorisée qu’après un examen à l’aide de dispositifs appropriés.
Le problème réside dans le fait qu’il n’existe pas d’acte ou d’information détaillée sur les salles et les zones où le travail journalistique est interdit.
3. En fait, tous les organes de l’État, y compris l’Assemblée nationale, sont tenus de se laisser guider par la présomption d’honnêteté, de légitimité et d’intégrité des journalistes accrédités à l’Assemblée nationale.
Le travail professionnel libre et sans entrave des journalistes est la garantie de l’une des pierres angulaires de la démocratie du pays, à savoir la liberté d’expression. C’est la garantie du contrôle du travail des organes de l’Etat et des fonctionnaires.
4. Chaque organe et fonctionnaire de l’Etat devrait être informé que garantir le travail sans entrave du journaliste, accorder des interviews et des explications est leur obligation, et non un simple geste envers le journaliste. Dans le cas des députés, il s’agit également d’une obligation envers les citoyens arméniens.
Recevoir des informations sur les activités des organes de l’État et des fonctionnaires est un droit de l’homme garanti par la Constitution. Ce droit est principalement garanti par les journalistes.
5. Tout organe de l’État ou fonctionnaire doit savoir que l’idée que les journalistes entravent leurs activités n’est qu’un stéréotype.
Travailler avec des journalistes et des médias selon des principes corrects ne fait qu’accroître l’efficacité de l’organe d’État ou du fonctionnaire concerné, ainsi que la perception positive de son travail par le public.
6. Tout changement limitant la liberté de travail des journalistes sur le territoire de l’Assemblée nationale et de son bâtiment doit être discuté avec les journalistes accrédités qui y travaillent, avant que ces changements n’entrent en vigueur.
L’avis des organisations journalistiques et des experts devrait également être pris en considération.
7. La sécurité de l’Assemblée nationale est d’une importance fondamentale, mais les restrictions au travail des journalistes ne doivent pas être « cachées » derrière les règles de sécurité.
Il est donc inacceptable de fonder les restrictions au travail des journalistes sur, par exemple, la prévention d’actes terroristes ou d’autres crimes graves.
Il faut tenir compte du fait qu’il s’agit de journalistes accrédités à l’Assemblée nationale et qu’en entrant dans l’Assemblée nationale, ils sont déjà inspectés par le service de sécurité de l’Assemblée nationale, y compris avec des dispositifs appropriés, et l’application de restrictions supplémentaires à leur égard pour des raisons de sécurité est inacceptable.
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