– Institution du Médiateur de la République du Kosovo –
L’institution du Médiateur (OI) a organisé mardi une table ronde sur le thème « Le rôle de la société civile et des médias dans la prévention et la protection contre la discrimination », à laquelle ont participé des représentants de la société civile et des médias.
Le Médiateur, M. Naim Qelaj, a informé les participants que 2021 sera l’année de la promotion de la loi sur la protection contre la discrimination et que cette activité a effectivement commencé avec la société civile et les médias afin de sensibiliser le public à la discrimination.
« Nous devons être unis dans cet effort pour que le public soit informé sur cette loi, pour qu’il comprenne quels sont ses droits et comment il lui sera facile de les faire valoir en appliquant cette loi en cas de violation de ses droits », a souligné le médiateur.
M. Ehat Miftaraj, de l’Institut juridique du Kosovo, a souligné que, d’après les audiences suivies par son organisation, la plus grande discrimination à l’encontre des citoyens provient du système judiciaire, où les cas des citoyens ne sont pas traités de manière égale.
« En tant que KLI, nous avons constaté l’importance de la mise en œuvre de cette loi. Nous avons fait des demandes d’accès aux documents publics dans tous les tribunaux du pays afin de voir combien de procès ont été intentés sur la base de cette loi et nous avons constaté que le nombre est extrêmement faible », a déclaré M. Miftaraj.
M. Kreshnik Gashi, rédacteur en chef du programme télévisé « Justice au Kosovo » et du Kosovo Press Member Board, a souligné que la discrimination est répandue dans la société, en mettant l’accent sur le secteur privé où les travailleurs sont privés de nombreux droits fondamentaux du travail.
« La situation est la même dans les médias que dans les autres secteurs. Les femmes enceintes ne sont généralement pas embauchées ou, lorsque la grossesse est observée, des tentatives sont faites pour les retirer du lieu de travail, et les conditions de travail ne sont toujours pas satisfaisantes. Les conditions de travail ne sont toujours pas satisfaisantes », a déclaré M. Gashi, ajoutant que la loi sur la protection contre la discrimination doit être davantage promue.
Mme Merita Syla, directrice du département de la protection contre la discrimination, a présenté le manuel sur la protection contre la discrimination. Elle a souligné que la discrimination est un problème sérieux et profond qui entraîne des conséquences néfastes pour l’ensemble de la société et ralentit son développement.
Cette table ronde a été suivie par d’autres représentants de la société civile et des journalistes qui ont également dévoilé des cas de discrimination basés sur leurs expériences.
À la fin de la table ronde, l’OI a tiré quelques conclusions de l’ensemble de la discussion, notamment:
– il a été constaté que le niveau de mise en œuvre de la loi sur la protection contre la discrimination est faible ;
– il n’y a pas eu assez de promotion en public;
– aucune action concrète n’a été entreprise conformément aux dispositions de la loi relatives à la promotion ;
– un manque important d’information sur la loi de la part des professionnels eux-mêmes qui ont le mandat d’appliquer cette loi ;
– l’absence de publication de règlements d’application de cette loi ;
– il y a une approche institutionnelle frivole par rapport à cette loi malgré son poids et son importance ;
– la loi est vague et ne définit pas clairement les procédures à suivre dans les institutions dans les cas où le citoyen demande une protection juridique contre la discrimination ;
– il n’y a pas de renforcement des mécanismes de mise en œuvre de cette loi ;
– manque d’éducation des médias et des institutions ; manque d’harmonisation des lois avec la loi sur la protection contre la discrimination ;
– la coopération entre la société civile et les médias avec l’institution du médiateur doit être renforcée ;
– l’inclusion d’autres groupes sensibles dans le manuel suivant ; la clarification des confusions créées dans la loi sur la protection contre la discrimination et le suivi de la mise en œuvre des lois, en particulier le suivi parlementaire;
– le suivi de la mise en œuvre des lois, en particulier le suivi parlementaire des lois.