– Protecteur du citoyen (Québec) –
La plainte
Une proche aidante veut rencontrer une travailleuse sociale, mais son centre local de services communautaires (CLSC) rejette sa demande. La dame porte plainte au Protecteur du citoyen.
Le contexte
- Une citoyenne agit comme proche aidante. Elle demande de rencontrer une travailleuse sociale au CLSC. L’infirmière responsable refuse, expliquant que les services psychosociaux sont réservés aux usagers et usagères.
- La citoyenne ne comprend pas cette décision. Elle estime que les personnes proches aidantes ont, elles aussi, besoin d’aide et d’écoute.
Ce que notre enquête a révélé
- Selon l’infirmière, la proche aidante n’était pas une usagère du réseau de la santé et des services sociaux. De plus, elle ne lui semblait pas épuisée au point d’avoir besoin de soutien psychosocial. Elle a donc rejeté sa demande.
- De l’avis du Protecteur du citoyen, il revient aux travailleuses et travailleurs sociaux d’évaluer si un tel soutien est nécessaire. Étant donné qu’elle avait perçu un certain niveau de fatigue chez la citoyenne, l’infirmière aurait dû accepter sa demande.
- De plus, les proches aidants et aidantes doivent être considérés comme des usagers et usagères du réseau. C’est ce qui est indiqué dans la Politique de soutien à domicile.
Le résultat
Le Protecteur du citoyen est intervenu auprès de l’établissement responsable des soins et services offerts par ce CLSC. Il lui a recommandé de s’assurer :
- D’offrir ces services aux proches aidants et aidantes qui en font la demande;
- De repérer les signes d’épuisement chez ces personnes;
- De faire le suivi nécessaire, au besoin.
L’établissement a implanté ces recommandations et la citoyenne a pu rencontrer une travailleuse sociale.
Ce cas est tiré de notre Rapport annuel d’activités 2019-2020.