– Avocat du peuple du Kosovo –
Prishtinë, 25 novembre 2020 – Le Médiateur, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et afin de sensibiliser le public, rappelle aux institutions de l’État leur responsabilité de fournir aux victimes de violence une protection appropriée et immédiate contre le risque de violence. L’objectif de la célébration de cette journée, entre autres, est également l’importance pour la société de garantir le respect des droits des victimes de la violence domestique.
La violence à l’égard des femmes et des filles est une forme répandue de violation des droits de l’homme. Les données montrent qu’une femme sur trois dans le monde a été victime de violence domestique, et l’auteur de la violence est très souvent un homme de la famille immédiate de la victime.
L’institution du médiateur, pendant la période de propagation de la pandémie et des mesures imposées aux citoyens par le ministère de la santé, a été informée de l’augmentation du nombre de cas de violence domestique signalés.
Le Médiateur souligne également que les restrictions de mouvement pendant la pandémie COVID 19 et l’augmentation de la violence contre les femmes obligent les autorités de l’État à prendre des mesures à l’avenir pour garantir que le foyer ne redevienne pas un lieu de peur pour les femmes et les filles dans notre société.
Le Médiateur souligne la nécessité d’une coopération étroite entre les institutions de l’État, la société civile et la société en général, afin de prévenir la violence à l’égard des femmes, et de parvenir à une position et une opinion communes selon lesquelles la violence à l’égard des femmes est inacceptable et intolérable.
En outre, le Médiateur considère comme une étape positive l’inclusion de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul) dans la Constitution du Kosovo, l’application de sa recommandation par l’Assemblée du Kosovo, et croit fermement que cette action aura à l’avenir un effet positif sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes. La Convention décrit la violence à l’égard des femmes comme une « violation des droits de l’homme » et comme une « forme de discrimination ».
Le Médiateur appelle tous les citoyens à signaler la violence domestique aux autorités, afin que les institutions aient la possibilité d’agir conformément à la base juridique existante, même pendant la pandémie.