– Médiateur fédéral (Belgique) –
Opération planifiée
Esther souffre d’un anévrisme cérébral, une dilatation anormale d’une artère au niveau du cerveau. Si l’anévrisme se rompt, il peut provoquer une hémorragie et Esther peut en mourir. Elle doit être opérée en urgence, mais l’opération nécessite un équipement médical qui n’est pas disponible au Cameroun.
Esther a demandé un visa pour la Belgique car elle y a de la famille, dont une sœur infirmière, et elle a obtenu l’accord d’un hôpital à Bruxelles. Malgré la crise du coronavirus, une équipe médicale et une salle d’opération restent disponibles pour l’accueillir et Esther a déjà versé un acompte important à l’hôpital.
Elle a aussi réservé un billet d’avion, les autorités au Cameroun lui ont confirmé qu’elle pourrait quitter le pays.
Visa refusé
L’Office des étrangers refuse d’accorder le visa car, à ce moment, toutes les frontières en Europe sont fermées. Il ne conteste pas l’urgence médicale, ni le manque d’équipement au Cameroun. Il craint que le voyage ne sera pas possible avec le coronavirus et qu’Esther ne parviendrait pas à rejoindre la Belgique.
Voyage essentiel
Le Médiateur fédéral juge cette décision déraisonnable vu la gravité de la situation. Il insiste auprès de l’Office des étrangers pour qu’il change rapidement sa position.
Tant les autorités belges qu’européennes ont prévu des exceptions à la fermeture des frontières. Les voyages essentiels, notamment ceux d’ordre humanitaire, sont autorisés. C’est le cas du voyage d’Esther pour qui l’opération est, selon le médecin de l’hôpital à Bruxelles, vitale et urgente.
Déblocage, aussi en France
L’Office des étrangers accorde finalement un visa à Esther, qui doit néanmoins d’abord s’envoler pour Paris avant de rejoindre Bruxelles. Le Médiateur fédéral demande à son homologue en France, le Défenseur des droits, d’intervenir pour que les autorités françaises au Cameroun lui permettent de monter dans l’avion.
Esther arrive finalement en Belgique où elle peut se faire opérer en urgence.