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– Défenseur des droits de l’Homme de la République d’Arménie –

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Le représentant compétent du comité d’enquête de la République d’Arménie a publiquement expliqué que le comité d’enquête avait envoyé des lettres officielles à l’administration éditoriale des sites Web d’actualités Armlur.am et Hayeli.am au sujet de la procédure pénale engagée sur les circonstances entourant le décès de Hayk Harutyunyan, ancien chef de la police de la République d’Arménie. Selon l’autorité d’enquête, les lettres envoyées avaient pour but d’identifier les auteurs des articles et de les interroger sur les circonstances de l’affaire pouvant faire l’objet d’éclaircissements.

Le Défenseur des droits de l’Homme juge nécessaire de faire savoir publiquement que cette question lui tient à cœur, étant donné qu’elle est liée au travail professionnel de journalistes. En outre, les préoccupations exprimées par les chefs des médias selon lesquelles ils pourraient être tenus de divulguer leurs sources d’information ont déjà été enregistrées. Ils considèrent l’envoi de lettres aux médias pour les interroger comme une forme de pression.

Compte tenu de ce qui précède, le Défenseur avertit les enquêteurs et les autres autorités chargées de l’application du droit que le travail professionnel des journalistes et des personnes travaillant dans les médias bénéficie de garanties de protection concrètes en ce qui concerne leur implication dans des procédures pénales. Ils ne pourront être obligés de divulguer leur source d’informations uniquement dans les cas et conditions exhaustivement énumérés dans la loi (décision de justice, divulgation d’un crime grave ou particulièrement grave, épuisement des autres moyens de protection de l’intérêt public, etc.). De plus, il est nécessaire de prouver que ces conditions sont simultanément présentes dans tous les cas.

Les garanties de confidentialité des sources des journalistes obligent les autorités de poursuite pénale à accorder une attention particulière à la question de l’implication d’un journaliste dans une procédure pénale dans l’exercice de son activité professionnelle, ou lorsqu’il fait des déclarations indépendamment de son statut. Toutes les autorités publiques et tous les fonctionnaires devraient respecter ces garanties dans leurs actions et leurs déclarations.

Le travail professionnel des journalistes découle directement de la valeur fondamentale de la liberté d’expression prescrite par la Constitution de la République d’Arménie et des obligations internationales. Leur travail contribue à assurer un contrôle civil sur l’État, et devrait bénéficier d’une protection spéciale. Le travail professionnel des journalistes revêt une importance stratégique pour le Défenseur des droits humains.

Le Défenseur des droits humains sera en contact permanent avec les responsables des médias, car il gardera cette question à son attention. Les actions des autorités chargées de l’enquête seront sous sa surveillance directe.

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