– Ombudsman de l’Ontario (Canada) –
Des commissaires linguistiques, ombudsmans et experts des droits linguistiques des quatre coins du monde se réunissent au centre-ville de Toronto ce matin dans le cadre de la sixième conférence de l’Association internationale des commissaires linguistiques (AICL). Cette conférence coïncide avec le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles du Canada et la déclaration des Nations Unies consacrant 2019 comme étant l’Année internationale des langues autochtones.
Des commissaires linguistiques, ombudsmans et experts des droits linguistiques des quatre coins du monde se réunissent au centre-ville de Toronto ce matin dans le cadre de la sixième conférence de l’Association internationale des commissaires linguistiques (AICL). Cette conférence coïncide avec le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles du Canada et la déclaration des Nations Unies consacrant 2019 comme étant l’Année internationale des langues autochtones.
La conférence, qui se déroule les 26 et 27 juin au Arcadian (401, rue Bay) a pour thème : « Protéger les minorités linguistiques, bâtir des sociétés plus fortes. » Des panélistes des six continents exploreront le rôle crucial des ombudsmans et des commissaires linguistiques en tant qu’éléments indispensables à l’intégration sociale, à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits dans les sociétés multiethniques et multilingues pour assurer la protection des communautés linguistiques minoritaires.
Roger D. Jones, consultant juridique pour le bureau du chef national de l’Assemblée des Premières Nations du Canada, prononcera le discours d’ouverture. Parmi les autres conférenciers de marque, mentionnons Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles du Canada, Nomfundo Mali, Ph. D., directrice générale par intérim du Pan South African Language Board, Michael Conor Cook, coordonnateur national des ressources linguistiques inuites de l’organisme Inuit Tapiriit Kanatami, et Slaviša Mladenović, commissaire linguistique du Kosovo. Richard Wagner, juge en chef de la Cour suprême du Canada, prononcera le discours de clôture le 27 juin.
Des discussions de groupe mettant en vedette des experts des milieux gouvernementaux et universitaires et d’organismes non gouvernementaux traiteront de divers sujets tels la préservation des langues autochtones, la représentation efficace des minorités linguistiques par l’entremise d’institutions indépendantes, les défis et perspectives de la dualité linguistique au Canada ainsi que les limites et les possibilités associées au respect de la diversité linguistique dans les sociétés multilingues.
Paul Dubé, l’Ombudsman de l’Ontario, dont le bureau assume le rôle de commissaire des services en français provincial en vertu de la nouvelle loi en vigueur depuis le 1er mai 2019, est l’hôte de la conférence, respectant ainsi l’engagement de longue date qu’avait pris l’ancien commissaire aux services en français de l’Ontario. « C’est un privilège et un grand honneur pour moi d’accueillir à Toronto mes nouveaux collègues de l’AICL à un moment où le public prête grandement attention aux droits linguistiques en Ontario », a déclaré M. Dubé.
Rónán Ó Domhnaill, président de l’AICL et commissaire à la langue irlandaise a affirmé : « Il s’agit d’une conférence importante pour l’AICL qui s’efforce de faire valoir ses perspectives à l’échelle mondiale. On y entendra certainement d’intéressants points de vue au cours des deux prochains jours, surtout à la lumière des récents débats sur les droits linguistiques et le rôle des commissaires linguistiques en Ontario même. J’ai hâte de prendre part à cette conférence gracieusement organisée par l’Ombudsman de l’Ontario. »
Autres points d’intérêt:
- Comme 2019 a été consacrée Année internationale des langues autochtones par les Nations Unies, la conférence soulignera les activités d’institutions qui font la promotion et assurent la protection des langues autochtones.
- Le deuxième jour de la conférence, l’AICL lancera un ouvrage qui regroupe des contributions de ses membres et d’experts en la matière intitulé Constitutional Pioneers: Language Commissioners and the Protection of Official, Minority and Indigenous Languages. Le livre souligne le rôle essentiel que jouent les commissaires linguistiques dans la protection et la promotion des minorités et des langues autochtones dans le monde entier.
- L’AICL a invité des représentants de pays qui travaillent à l’exploration et à l’élaboration de systèmes et de cadres législatifs pour la mise sur pied de leurs propres organes de protection des minorités linguistiques afin qu’ils puissent bénéficier des pratiques exemplaires déjà en place et contribuer aux discussions.
À propos de l’Association internationale des commissaires linguistiques:
Fondée en 2013, l’AICL est un organisme indépendant composé de commissaires linguistiques et d’ombudsmans de partout dans le monde. Ses membres représentent l’Irlande, la Catalogne, le Pays Basque, le Kosovo, les Flandres, le Pays de Galles et le Canada, dont les provinces de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, et les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. L’AICL a pour mission de soutenir les commissaires linguistiques et de défendre les droits, l’égalité et la diversité linguistiques partout au monde en favorisant la mise en commun de leurs expériences, connaissances et pratiques exemplaires, et en collaborant avec des organismes aux vues similaires qui attachent de l’importance à la promotion et à la protection des droits de la personne et des droits linguistiques.