– Médiateur de la République du Faso –
Monsieur Abdoul Karim SANGO, Ministre de la Culture et des Art du Burkina Faso, Président de la Cérémonie ;
Madame Adja Ouattara SANON, Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, co-marraine ;
Monsieur Lassina DIAWARA, Ambassadeur du Mausolée GUIMBI OUATTARA, Président de la Délégation Consulaire des Hauts Bassins, co-parrain de la présente cérémonie ;
Madame Maminata OUATTARA le Ministre des Droits Humains et de la Promotion Civique, Invitée d’honneur et petite fille directe de la Princesse Guimbi OUATTARA ;
Honorables Députés à l’Assemblée nationale;
Distingués invités tout protocole respecté ;
Monsieur le Président de l’Association « DIOULAYA TON-BA » ;
Mesdames et Messieurs ;
Chères mères, sœurs épouses et femmes de Bobo Dioulasso
A l’entame de mon propos, j’aimerais adresser mes vives félicitations au Bureau exécutif de l’association « DIOULAYA TON-BA » pour l’initiative de la célébration du Centenaire de la disparition de notre puissante icone investie d’un leadership féminin incontestée et incontestable, cet immense monument, cette grande dame au grand cœur, hautement politique et fin stratège qui a marqué à jamais l’histoire contemporaine et celle du Burkina Faso en singulier, j’ai nommé l’emblématique, la charismatique et ravissante et majestueuse amazone, la princesse Guimbi OUATTARA.
Je voudrais vous traduire l’insigne honneur qui est le mien et vous témoigner ma reconnaissance pour m’avoir associé à la célébration de cette cérémonie d’hommage, à l’attention de notre intrépide devancière, grand modèle du leadership féminin africain à l’image de la Princesse YENNEGA, la Reine POCOU… la Reine Esther, la Maman SARAH mère de l’humanité et femme du père ABRAHAM, la Mère KADIDJA et AICHA dans les livres saints… et les dirigeantes contemporaines comme MARGARET THATCHER, HELENE JOHNSON SIRLEAF, ANGELA MERKEL, Dilma ROUSSEF, la Reine DIANA, Reine ELISABETH, HILLARY CLINTON, SEGOLENE ROYAL, WINNIE MADELA, … et j’en passe.
Que de sacrifices, que d’incompréhension, que d’épreuves, que de subjectivismes endurés par ces femmes qui ont osé s’affirmer, s’assumer … qui ont osé tout simplement….
C’est pourquoi, j’éprouve un plaisir particulier d’être en communion d’esprit avec vous ce matin, dans cette ville historique de BOBO DIOULASSO et dans ce quartier célèbre de KOMBOUGOU chargé d’histoires pour magnifier, commémorer, et honorer une FEMME EXEMPLAIRE, DIGNE ET EXCEPTIONNELLE.
Mesdames et Messieurs,
Cet hommage rendu autour du thème : « culture et promotion du vivre ensemble et de l’hospitalité, l’exemple contributif et historique de la princesse GUIMBI OUATTARA » est de plus que d’actualité au Faso et traduit la volonté commune des descendants de nos valeureux combattants de l’histoire de notre chère Burkina Faso à lutter contre l’intolérance, l’incivisme, la violence, l’insécurité et le terrorisme qui minent tout effort de développement harmonieux de notre MERE PATRIE et de notre bien-être.
L’exemplarité de cette figure emblématique de notre histoire, GRANDE STRATEGE des grandes luttes, la Princesse GUIMBI OUATTARA, adepte de la NON-VIOLENCE pour avoir connu la violence depuis KONG où elle a refusé la soumission parce que née libre et noble.
Cela me rappelle la citation de Grands Hommes comme Martins Lutter King et Nelson Mandela « J’ai tellement vécu, connu la haine, la méchanceté et la cruauté humaine, que je ne veux plus en voir les visages et surtout pas les cultiver ».
J’AI MOI-MEME FAIT DE CE DICTON UN GUIDE PERSONNEL, UN GUIDE QUOTIDIEN POUR SURVIVRE DANS CE MONDE.
Souvent INCOMPRISE, cette autorité généreuse, forte de ses convictions à l’image du ROI SALOMON (qui a utilisé toutes les stratagèmes pour éviter la guerre), n’a ménagé aucun effort et a consentis tous les sacrifices pour éviter les confrontations par les armes à son peuple.
Son expérience, la sagesse qui l’animait et le sens élevé de la préservation de la paix l’on conduit à cultiver l’hospitalité, à capitaliser les vertus du dialogue, de la conciliation, la concertation, la générosité, la tolérance et le pardon, ce qui lui ont encore permis d’éviter bien d’écueils et de pertes de vies humaine au peuple dont elle avait la charge. Chaque dirigeant ne développe-t-il pas une stratégie propre pour assumer son devoir de responsabilité : la violence, la terreur, la séduction ou la négociation.
En tant que MEDIATEUR DU FASO, avocat, protecteur et défenseur des droits et du bien-être des populations, œuvrant au renforcement de la cohésion sociale, la préservation de la paix, en n’ayant pour seule arme que le Dialogue, la concertation et la conciliation, voudrais s’incliner devant la mémoire de cette grande Médiatrice et négociatrice des temps anciens, cette FEMME DE POUVOIR PARMI LES HOMMES (qui les insupporte d’ailleurs), cette FEMME « PORTEUSE DE PANTALON » PARMI LES FEMMES, situation complexe mais assumée pour s’engager résolument à la défense et la sauvegarde des intérêts supérieurs de sa communauté et de son peuple qu’elle a tant aimé.
C’est un impératif, un devoir de mémoire obligatoire d’honorer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui se sont opposés contre toute forme de dérive, de violence, de rapacité humaine, d’agression et d’invasion de l’espace communautaire, souvent au péril de la vie.
Il y’a un dicton qui dit que : « Seules les personnes qui ont marqué leur passage ici-bas sur terre, ont droit de cité dans l’histoire ».
J’exhorte donc toute initiative (commémorations, films, livres…) à l’exemple de celle de l’Association « DIOULAYA TON-BA » à perpétrer l’histoire du vécu et des bienfaisances de NOS VALEUREUX DEVANCIERS pour la postérité et pour l’histoire de notre nation, le BURKINA FASO. En effet des FEMMES ET HOMMES INTEGRES, DIGNES ET NOBLES, DES HEROS, LE BURKINA EN REGORGE.
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