– Médiateur du Faso –
Suite à la crise profonde née entre le Maire de la commune et les populations de Karangasso Sambla, la Mairie de la ville fut fermée le 7 février par les populations qui exigeaient la déchéance du Maire.
Des discussions ont été menées entre les autorités administratives régionales, la Représentante du Médiateur du Faso, le représentant de l’AMBF pour une résolution à l’amiable de la crise, mais que neni.
Les protagonistes ont demandé expressément à remettre les dits clefs à Madame Saran SEREME SERE Médiateur du Faso, qui, il faut le rappeler, s’était investie auparavant dans la résolution de la crise de Samandeni, ce qui a engendré un climat de confiance entre les populations et l’institution Médiateur du Faso qu’elle dirige.
Pour mémoire, le Médiateur du Faso, conformément à ses prérogatives, privilégie le dialogue, le conseil, la conciliation, la concertation pour une résolution à l’amiable des crises par opposition à une résolution conflictuelle entre l’administration et les administrés.
Elle s’est donc rendue avec le Gouverneur et une forte délégation le jeudi 7 mars 2019 dans la localité pour la récupération des clefs et pour mener des actions de conseils et conciliation des fils.
Elle a interpellé avec ferveur et insistance les populations sur leur citoyenneté, l’obligation de se départir des actes inciviques tels que la fermeture des institutions administratives, le fait de se rendre justice personnellement, l’utilisation des armes blanches et autres pour toute forme de violence, le respect de l’autorité tant qu’il n’est pas déclaré coupable par la loi….
Elle leur a assuré qu’elle va requérir les institutions de contrôle d’Etat pour mener des investigations afin de situer les responsabilités et situer l’exécutif sur la vérité des faits reprochés à Mr le Maire de la commune de Karangasso Sambla.
Quant à la question de la redevabilité que les populations exige du Maire, elle leur a assuré que cette question relève d’une obligation et nécessité absolue comme stipulé dans les textes de lois qui régissent le fonctionnement des collectivités territoriales. Ce problème de communication sera relevé par le Maire à t’elle assuré.
Elle a cependant demandé aux populations de ne point accordé foi aux ragots SANS LE RÉSULTAT D’UNE ENQUÊTE PRÉALABLE.
Le résultat des enquêtes situera les responsabilités et chacun devra s’assumer devant les populations et l’histoire.
Elle a cependant rappelé que la division et les guerres fratricides ne font que diviser un peuple et retarder sinon ramener au néant son développement humain durable.
Elle a ensuite levé tous les équivoques n’hésitant pas à appeler et dialoguer avec ceux et celles qui étaient toujours hésitants.
Le blocage du fonctionnement, les limites objectives du dialogue
Les contestataires ont accepté remettre les clés de la Mairie au Médiateur du Faso et solliciter par la même occasion son intervention pour résoudre leurs préoccupations sur la transparence et la redevabilité administrative du Conseil municipal.
Apres avoir reçu les clefs auprès des contestataires et procédé à l’ouverture officielle de la Mairie, le Médiateur du Faso s’est entretenu avec les PERSONNES RESSOURCES et autres instigateurs du mouvement qui lui ont assuré ne plus poser d’actes indélicats à l’endroit de l’autorité communale.
Mme le Médiateur s’est ensuite rendue à Magafesso où était réuni l’ensemble du Conseil municipal excepté 3 absents (leur règlement le leur autorise), les chefs de tous les villages de la communes et leurs partisans pour la remise des clefs des locaux.
Elle leur a tenue le même langage de vérité et espéré sue les allégations, suspicions et faits reprochés ne seront pas avérés après les enquêtes des institutions compétentes sinon, il répondra de ses actes.
Le Médiateur du Faso a tenue un langage uniforme devant les deux parties puisqu’à Maganfesso, des partisans de Karangasso ont vu leur engins brûlés et eux-même molestés par ceux du maire.
Elle leur a fait comprendre que dans un Etat de droit, il existe des lois, des règles et procédures démocratiques qui doivent être strictement respectées. Et lorsqu’on s’estime être lésé, on fait recours à ces voies et moyens légaux pour faire valoir son droit.
Les contestation doivent être sous tendues par des preuves de mauvaise gestion dûment versées au dossier pour que les sanctions de la procédure administrative soient appliquées.
Elle a lancé un message à l’endroit de tous les cas de fermeture de mairie qui constituent des actes d’incivisme contraire à la loi.
Elle a adressé des conseils aux Maires des communes sur les fondamentaux et les principes d’une bonne gouvernance pour plus de communication, d’humilité, de transparence et d’actions de redevabilité à l’endroit des administrés qui les ont élus. Ceci éviterait bien de désagréments, de clivages, de fractures sociale, de crises et d’incompréhension inutiles.
Elle a également expliqué que le Médiateur du Faso est bien le défenseur des droits et des intérêts des citoyens, mais il ne saurait cautionner de tels comportements, surtout de la part de citoyens qui devraient donner le bon exemple à leurs enfants et aux jeunes.
Madame le Médiateur du Faso a saisi l’occasion pour revenir sur la situation sécuritaire et sociopolitique nationale, en demandant aux populations de Karangasso Sambla de cultiver l’entente, la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble, en adoptant des comportements citoyens, en respect des règles démocratiques, afin de permettre le développement des secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures de leur commune. Les deux camps ont promis cultiver le pardon, la tolérance, les valeurs de la fraternité qui sous-tendent la cohésion sociale, la paix et le développement durable d’une communauté.
C’est dans une atmosphère détendue et bienheureuse que Mme le Médiateur du Faso, le Gouverneur et leur suite ont quitté la commune de Karangasso Sambla.