– Commissariat aux langues officielles (Canada) –

Introduction – contexte et cadre de l’étude

L’une des principales responsabilités du commissaire aux langues officielles du Canada (le commissaire) consiste à contribuer à la promotion de la dualité linguistique dans la société canadienne. Afin de s’acquitter de cette responsabilité, le commissaire fait mieux connaître aux Canadiens les avantages de la dualité linguistique et il mène des études, des recherches et des activités de sensibilisation du public pour informer toute la population canadienne du statut et de l’importance des langues officielles du Canada.

À titre de chef de file en matière de langues officielles, le commissaire s’intéresse de près à la question de l’accès des Canadiens aux possibilités d’apprendre et de maîtriser leur seconde langue officielle. Il sait que l’accès à de telles possibilités est essentiel au succès continu de la Loi sur les langues officielles, à l’avancement de l’égalité de statut et de l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne ainsi qu’à la promotion d’une fonction publique bilingue qui peut travailler et servir les Canadiens dans ces deux langues.

Assurer l’accès à l’éducation en français langue seconde (FLS) est un défi particulièrement pressant. Certes, le recensement de 2016 a révélé une augmentation globale du taux de bilinguisme à l’échelle nationale – qui est passé de 17,5 % en 2011 à 17,9 % en 2016 –, mais ce taux demeure bien plus élevé parmi les Canadiens de langue maternelle française (46,2 %) que chez les Canadiens de langue maternelle anglaise (9,2 %) ou ceux ayant une autre langue maternelle (11,7 %) (Statistique Canada, 2017Références 50).

Selon des prévisions récentes, le taux de bilinguisme chez les non-francophones ne devrait pas augmenter dans un avenir prévisible (Houle et Corbeil, 2017Références 22). L’une des façons de relever ce défi, du moins en partie, consiste à assurer un soutien à l’éducation en FLS, un des secteurs prioritaires du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir du gouvernement du Canada.

Les Canadiens reconnaissent la nécessité d’encourager le bilinguisme, particulièrement chez les jeunes. Un sondage mené en 2016 par Nielsen pour le compte du Commissariat aux langues officielles (le Commissariat) a révélé qu’environ 8 Canadiens sur 10 conviennent :

  • que les deux langues devraient être enseignées dans une certaine mesure dans toutes les écoles primaires du Canada;
  • qu’il faut déployer plus d’efforts afin que les jeunes puissent devenir bilingues;
  • que les gouvernements des provinces devraient offrir plus de places dans les programmes d’immersion.

L’apprentissage de la seconde langue officielle en milieu scolaire est particulièrement important pour les Canadiens de langue maternelle anglaise. En effet, dans le même sondage de 2016, 79 % des répondants anglophones qui pouvaient parler français ont affirmé qu’ils avaient appris cette langue à l’école primaire ou secondaire. En outre, selon les répondants, la faible accessibilité des cours de langue est le principal obstacle à l’apprentissage de la seconde langue officielle (voir la figure 1).

Figure 1 – Opinions sur l’apprentissage du français et de l’anglais

Figure 1 – Infographic opinions sur l’apprentissage du français et de l’anglais, texte descriptif ci-dessous

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