Le Protecteur du citoyen du Québec

Les élèves inuit font face à des obstacles majeurs durant leur parcours scolaire.

  • À partir de la 4e année, les matières sont enseignées uniquement en français ou en anglais alors qu’elles l’étaient jusque-là principalement en inuktitut;
  • Le programme pédagogique n’est pas entièrement adapté à leur culture et à leur réalité;
  • Ils n’ont pas accès aux programmes de sciences et de mathématiques de 5e secondaire;
  • L’accès aux études postsecondaires et à la formation générale des adultes est très limité;
  • Très peu de services sont offerts aux élèves en difficulté ou handicapés.

Par ailleurs, la Commission scolaire Kativik affiche un fort taux d’absentéisme du personnel et des élèves. On note aussi qu’il lui est difficile de recruter et de retenir le personnel enseignant, ce qui cause des fermetures de classes chaque jour.

Dans son rapport d’enquête, le Protecteur du citoyen fait 14 recommandations au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour qu’il renforce ses liens avec la Commission scolaire Kativik. L’une des recommandations s’adresse aussi au ministère de la Santé et des Services sociaux. Elle concerne l’encadrement des élèves handicapés ou en difficulté. La Société d’habitation du Québec est également visée par une recommandation afin de contrer le manque de logements au Nunavik.

Quelques chiffres

  • Près de 80 % des élèves quittent le système scolaire sans diplôme ni certification. C’est 4 fois plus qu’ailleurs au Québec.
  • Le taux de diplomation y est de 25,9 %, comparativement à 77,7 % pour l’ensemble du Québec.
  • Plus de la moitié des Inuit ne détiennent aucun certificat, diplôme ou grade, comparativement à 13 % ailleurs au Québec.

Des problèmes avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur?

Si vous êtes insatisfait des services du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, par exemple pour des questions liées à l’aide financière aux études, vous pouvez porter plainte au Protecteur du citoyen. Notez toutefois que la Loi ne nous permet pas d’intervenir auprès des commissions scolaires.