Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF)

L’Association des ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie et l’Ombudsperson pour les enfants de Maurice ont organisé une formation les 14-17 mai à Maurice sur l’« Article 12 : le droit d’exprimer librement son opinion ».

L’article 12 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant garantit le droit à l’enfant « capable de discernement (…) d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant », « à cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant ».

Cet article nous rappelle que l’enfant est un être humain à part entière dont la parole doit être valorisée, et que ce n’est pas seulement un être vulnérable à protéger. Il est toutefois impératif que les adultes qui s’engagent dans se processus soient formés et compétents et adoptent des stratégies pédagogiques qui ont été réfléchies. Trop souvent les adultes font semblant d’écouter les enfants. Un projet participatif nécessite un travail en amont de préparation, il faut apprendre à observer le langage du corps de l’enfant, l’aider à s’exprimer à travers des activités artistiques… Il faut non seulement écouter sa parole mais aussi écouter et comprendre son silence, afin qu’il puisse s’exprimer sans aucune crainte.

Cette formation, réunissant une vingtaine de participants de 12 institutions de Belgique, Bénin, Côte d’Ivoire, Djibouti, France, Madagascar, Maurice, Monaco, Nouveau-Brunswick (Canada), Sénégal, Seychelles et Tunisie a permis d’aborder le rôle du droit à la participation dans la mise en œuvre des droits de l’enfant, les balises à respecter lors de la mise en place d’un projet participatif, et sur la manière d’écouter un jeune saisissant le Médiateur/Ombudsman. Un atelier a par ailleurs été organisé avec cinq jeunes en vue de préparer un projet participatif commun pour 2019. Le guide pédagogique de l’AOMF permettant de sensibiliser les enfants à leurs droits a par ailleurs été présenté par son auteure Vanessa Sedletzki, et une réunion du Comité sur les droits de l’enfant s’est tenue  en parallèle faisant le point sur les activités 2018.